Chapelle
Saint Barthélémy
Détails du projet de réhabilitation
Propriétaire et Maître d'Ouvrage
Maître d'Œuvre
Date délivrance permis de construire
Date début reconstruction
Sous l'impulsion de quelques passionnés locaux d'histoire et de patrimoine, a surgi le challenge de réhabiliter cette chapelle médiévale, aujourd’hui en ruines depuis un impact de foudre ravageur au début du XXe siècle.
On ne connaît pas, à ce jour, la date de fondation de cette chapelle, dite de saint Barthélémy, patron de Faucon du Caire, qui faisait l’objet de deux pèlerinages annuels (24 août pour la St Barthélémy et le jour de la Fête-Dieu) jusqu’à sa destruction par éboulement de sa voûte en pierres vers les années 1930. On sait seulement que les terres qui la jouxtent ont été offertes par Isoard III de Mison en 1062, pour le salut de son âme, aux moines de St Victor implantés à Gigors qui y détenaient un monastère depuis le VIIIe siècle (les Mison étaient seigneurs de Faucon, Gigors et Turriers). Il est très vraisemblable que le prieur de ce monastère ait détaché pendant des siècles une délégation de quelques moines afin d'y fonder une "celle", dès le XIe siècle, pour venir gérer ces terres à l’aide des paysans locaux dans ce hameau de Saint-Barthélémy. Résidant sur place, les moines avaient sans doute aussitôt construit cette chapelle pour leurs dévotions. Attenant à celle-ci, un cimetière, qui leur était réservé, a perduré jusqu’à sa destruction en 1950 pour être remplacé par un verger, en profanant pour cela sans ménagement, une vingtaine de sépultures médiévales en lauze. Les ossements récupérés à l’époque avaient alors été sommairement regroupés et enterrés à l’extérieur du chevet de la chapelle sous quelques pelletées de terre. La datation au carbone 14 de l'un d'entre eux indique 1500 - 1530, ce qui tend à prouver que les moines étaient encore présents à cette période.
Connue aujourd'hui sous la titulature de saint Barthélémy, il n'est pas exclu que celle-ci fut autre au XIe siècle car une église sainte Marie (non formellement localisée à ce jour) est attestée à Faucon en 1080, également propriété des mêmes moines de St Victor établis à Gigors, l'église paroissiale dans le village, attestée seulement en 1113, demeurant sous la titulature de St Pons. Il est donc vraisemblable que cette église Ste Marie soit cette même chapelle dite aujourd'hui St Barthélémy. La période et la raison de changement de titulature sont encore inconnues à ce jour mais on peut situer la date de construction entre 1062, date du don des terres, et 1080, date d’attestation de visite de la chapelle sur le cartulaire de St Victor.
Le changement de titulature s'est obligatoirement passé avant la Révolution car sur le cadastre de 1703 (AD04), le propriétaire de la chapelle et du cimetière des moines attenant était un certain Jacob. Cela confirme ainsi la privatisation du site et la fin de la présence de moines à cette période même si les terres environnantes de la Condamine (devenue les Faïsses) et de la Clastre demeuraient propriété du prieur de Gigors qui en percevait toujours les subsides.
La chapelle médiévale
libérée de sa gangue de gravats et de ronces
libérée de sa gangue de gravats et de ronces
Chapes nef et abside, muret nord et reprise mur sud
L'abside sort de terre avec autel, tabernacle et vitrail, reprise mur nord
Reprise mur ouest, entrée marche & jambages
Un challenge
Entièrement porté par le bénévolat
Grâce à un salutaire élan de solidarité initié par Paule et Jean-Pascal Hocquet et beaucoup de bénévolat (architectes : Emmanuel Coste et Michel Drescher de Sigoyer, maçonnerie : Jean-François Pizzaballa de Turriers, charpente : Alain Gerbault de Grenoble, mini-pelle prêtée par les moines des Jaumes et conduite par Jean-François Giacomino de Clamensane, évacuation des déblais par Francis Brun de Gigors, Paul Bernard de Faucon et son tracteur et beaucoup d’anonymes), la chapelle a pu être dégagée de sa gangue de gravats et de végétation.
Financement
Il concerne exclusivement les matériaux
Si toute la main-d’œuvre est bénévole, il est nécessaire de trouver le financement des matériaux pour les murs et toiture mais aussi pour les accessoires : vitraux, bénitier, cloche, dallage, tabernacle, etc. L’autel d’origine a été retrouvé dans les gravats et est constitué d’une imposante pierre taillée qui sera remise à son emplacement d’origine.
La commune (propriétaire de la chapelle et de la parcelle du cimetière des moines) participera pour une part, le département aussi par l’intermédiaire du FODAC et une cagnotte en ligne a été lancée par l’intermédiaire de l’association de Faucon Histoire, contes & légendes des Hautes Terres.
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Vitrail ogive dans l'abside et oculus au dessus de l'entrée
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Bénitier en pierre taillée, insérée pour partie dans le mur
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Dallage en pierres de Bourgogne abbaye
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Clocher-mur (comme à son origine)
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Tabernacle
Détails architecturaux
La chapelle, orientée Est - Ouest conformément à la tradition sera reconstruite en s'inspirant des chapelles rurales alpines avec clocher-mur et abside. Ses proportions respecteront le nombre d'or tandis que sa couverture sera réalisée en tuiles écailles comme la ferme voisine. Pour des raisons de coût excessif évident, il a été décidé de renoncer à reconstruire à l'identique la voûte de pierres.
Plans de construction
Comment pouvez-vous nous aider ?
Association Histoire, Contes & Légendes des Hautes Terres